Jeanne Spehar et Fabrice Gloux - Olympe de Gouges |
« La
femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit également avoir celui de
monter à la tribune », c’est ce qu’écrivit Olympe de Gouges dans l’article
10 de sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. La guillotine
est pourtant le sort qui l’attend, sans jamais être montée à la tribune de
l’Assemblée.
Marie Gouze,
dite Olympe de Gouges, née à Montauban le 7 mai 1748 et morte guillotinée à
Paris le 3 novembre 1793, est une femme de lettres française, devenue femme
politique. La belle Olympe de Gouges est l’une des premières féministes de
l’histoire, à une époque où cette audace mène à l’échafaud, en passant par le
ridicule et tous les quolibets du machisme populaire. Elle défend aussi les
droits des autres minorités opprimées, noirs, esclaves. En 2014, elle a raté de
peu l’entrée au Panthéon. C'est l’année suivante qu'elle a pris place dans la
salle des Quatre-Colonnes de l'Assemblée nationale. Elle est la première femme
à entrer dans ce panthéon des grandes figures politiques qui ont construit la
France.
Née dans une
famille modeste, la jeune Marie Gouze est veuve à 18 ans et choisit de le rester
pour conserver sa liberté. « Montée » à Paris, elle se battra toute sa
vie pour l'abolition de toute forme de soumission. Elle plaide pour l'instauration
du divorce d'un commun accord et d'un impôt patriotique, les droits des
ouvriers au chômage ou encore l'abolition de l'esclavage et de la peine de
mort. Révolutionnaire dans l'âme, elle embrasse les thèses égalitaristes. En
1791, elle publie la fameuse Déclaration pour les droits des femmes.
Mais son
engagement jusqu'au-boutiste lui coûte la vie puisqu'elle est guillotinée en
1793 pour s'être opposée à Robespierre, alors chef des révolutionnaires, et
avoir dénoncé le massacre de personnes emprisonnées en septembre 1792.
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