lundi 6 août 2018

Olympe de Gouges - Une féministe avant l'heure


Jeanne Spehar et Fabrice Gloux - Olympe de Gouges

« La femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit également avoir celui de monter à la tribune », c’est ce qu’écrivit Olympe de Gouges dans l’article 10 de sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. La guillotine est pourtant le sort qui l’attend, sans jamais être montée à la tribune de l’Assemblée.

Marie Gouze, dite Olympe de Gouges, née à Montauban le 7 mai 1748 et morte guillotinée à Paris le 3 novembre 1793, est une femme de lettres française, devenue femme politique. La belle Olympe de Gouges est l’une des premières féministes de l’histoire, à une époque où cette audace mène à l’échafaud, en passant par le ridicule et tous les quolibets du machisme populaire. Elle défend aussi les droits des autres minorités opprimées, noirs, esclaves. En 2014, elle a raté de peu l’entrée au Panthéon. C'est l’année suivante qu'elle a pris place dans la salle des Quatre-Colonnes de l'Assemblée nationale. Elle est la première femme à entrer dans ce panthéon des grandes figures politiques qui ont construit la France.

Née dans une famille modeste, la jeune Marie Gouze est veuve à 18 ans et choisit de le rester pour conserver sa liberté. « Montée » à Paris, elle se battra toute sa vie pour l'abolition de toute forme de soumission. Elle plaide pour l'instauration du divorce d'un commun accord et d'un impôt patriotique, les droits des ouvriers au chômage ou encore l'abolition de l'esclavage et de la peine de mort. Révolutionnaire dans l'âme, elle embrasse les thèses égalitaristes. En 1791, elle publie la fameuse Déclaration pour les droits des femmes.

Mais son engagement jusqu'au-boutiste lui coûte la vie puisqu'elle est guillotinée en 1793 pour s'être opposée à Robespierre, alors chef des révolutionnaires, et avoir dénoncé le massacre de personnes emprisonnées en septembre 1792.

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